jean-pierre datcharry

Jean-Pierre Datcharry

Initiateur et guide de Kafila

Le projet Kafila, Jean-Pierre l’a rêvé il y a déjà longtemps au cours de ses grandes traversées chamelières du désert, marchant alors sur ces vastes étendues d’où la nuit tombée la voute céleste s’admire dans son immensité.

Le coeur de cette idée qui germa alors dans son esprit et pris forme au fil des années est de mettre en oeuvre une traversée chamelière sur le parcours des anciennes routes cavanières du Maroc, depuis le désert jusqu’aux rives de l’océan atlantique en passant par la vallée du Drâa, Ouarzazate, les crêtes de l’Atlas et la place Jema El Fna de Marrakech, les plaines et le piémont au Nord de l’Atlas, jusqu’aux murailles de l’ancienne Mogador, Essaouira, comme les caravanes d’autrefois le faisaient après un long périple depuis les sables de l’ancien Soudan, chargées de biens et de mille richesses.

Jean-Pierre imagina ensuite qu’une telle expédition devait permettre à ses voyageurs nomades d’aller vraiment à la découverte des différents territoires traversés, pour en saisir l’histoire, l’archéologie, la géologie, les traditions. Une expédition sur les traces des anciennes civilisations qui ont façonné le Maroc, sur les traces même des premiers hommes qui y vivaient alors il y a plusieurs millénaires en compagnie d’animaux aujourd’hui disparus de ces zones, comme le crocodile, l’éléphant, les antilopes ou les autruches. Une caravane qui irait à la rencontre de ces greniers fortifiés bâtis en haut de sommets, quasi inaccessibles, et dont il ne reste que quelques ruines ou encore de ces habitations troglodytes taillées au milieu des falaises et dont l’origine reste méconnue. Une caravane qui offrirait le temps de vraiment découvrir le ciel et ses astres.

Jean-Pierre se dit alors que des scientifiques, des géologues, des astronomes, des historiens pourraient se joindre à cette caravane devenant eux-mêmes ces grands voyageurs nomades.

L’Institut Français au Maroc, partenaire du projet Kafila, rajouta l’idée d’ouvrir la caravane aux artistes pour leur permettre de mener des résidences itinérantes de création tout du long de ce parcours dans le désert, dans les vallées, dans tous les territoires traversés.

Ainsi composé, et lors des haltes de la caravane, dans quelques villes ou villages comme à Tamgroute, Ouarzazate, Marrakech ou Essaouira, le projet Kafila proposerait aux populations locales des conférences scientifiques et culturelles, des expositions ou des concerts.

Le rêve est devenu réalité : la caravane Kafila existe et elle est s’ouverte à des voyageurs passionnés et désireux de vivre cette expérience exceptionnelle.